Pointe-à-Pitre

Pointe-à-Pitre

0

Pointe-à-Pitre est située à l’ouest de la Grande-Terre, face à la rade ouverte sur la mer des Caraïbes et idéalement placée au centre de la Guadeloupe à la jointure entre la Grande-Terre et la Basse-Terre. La ville, construite sur des marécages, a gagné du terrain sur la mer. C’est une ville de basse altitude située au bord d’une mangrove. Elle détient son propre port de croisière. Tous les 4 ans, la ville reçoit l’arrivée de la Route du Rhum, course transatlantique en solitaire qui part de Saint-Malo. L’îlet à Cochons est rattaché à la commune.

15 826 hab (2013)

5 950 hab./km2

2,66 km2

Dès le début de la colonisation de la Guadeloupe, le site de Pointe-à-Pitre retient l’attention des agents royaux. Pointe-à-Pitre deviens un port négrier. Il présente de nombreux avantages naturels, qui en fait d’emblée une alternative à la ville de Basse-Terre. Pourtant à cause de l’insalubrité du site les autorités hésitent longtemps à établir un centre de peuplement. La ville de Pointe-à-Pitre est fondée au milieu du XVIIIe siècle sur les rives marécageuses de la baie du Petit Cul-de-sac marin en raison de sa position géographique et des mouillages possibles. L’origine de la ville remonte pourtant à l’occupation anglaise de la Guadeloupe (1759 à 1763). Le bourg n’occupe alors qu’une petite partie du site dit du « Morne Renfermé ». Après le retour de la Guadeloupe à la France, lors du traité de Paris (1763) la ville prend son essor avec les premiers aménagements.

Le 8 février 1843, la ville de Pointe-à-Pitre fut en grande partie détruite par un très violent tremblement de terre (d’une magnitude d’environ 7,5). D’autres villes furent endommagées, en particulier Le Moule, mais à Pointe-à-Pitre, un incendie entraîna la destruction des bâtiments subsistants, et fit de nouvelles victimes estimées à plusieurs milliers de morts et blessés. Cet événement eut un énorme retentissement et provoqua un vaste élan de solidarité, d’abord en Martinique et dans les autres îles et pays riverains du golfe du Mexique, puis en France métropolitaine et ailleurs encore dans le monde[réf. nécessaire]. En raison des délais de communication, l’aide de la métropole arriva près de trois mois après la catastrophe. L’événement est d’une grande importance historique en ce qu’il a facilité le remplacement des anciens moulins de type « Père Labat » par des usines centrales (avec toutes les conséquences sociales que ce changement a entraîné)[réf. nécessaire]. Il a également entraîné des changements sociaux dans l’île et participé à la question de l’esclavage[réf. nécessaire].

Les 25, 26 et 27 mai 1967 sont des jours sanglants pour l’histoire de la ville et de la Guadeloupe en général. Des CRS répriment lourdement un mouvement de grève ouvrier visant une augmentation salariale de 2,5 % et mené par le GONG, un mouvement indépendantiste guadeloupéen dont le leader, Jacques Nestor sera l’un des premiers à tomber sous les balles. 87 morts et une centaine de blessés est le bilan de cette répression.

L’économie de Pointe-à-Pitre s’organise autour de trois axes du secteur tertiaire : le commerce de proximité est très développé dans le centre-ville autour de nombreux magasins (avec une part importante de boutiques liées à l’habillement) ; le tourisme lié au trafic de l’aéroport voisin ainsi que l’activité associée aux différents lieux historiques et musées de la ville ; enfin les services publics avec notamment les différents services de la sous-préfecture de l’île, l’université des Antilles et le principal centre hospitalo-universitaire de la Guadeloupe (le CHU de Pointe-à-Pitre/Les Abymes).

La ville accueille le siège de la Chambre de commerce et d’industrie de Pointe-à-Pitre. Elle gère l’aéroport de Pôle Caraïbes, situé aux Abymes et le port autonome de Pointe-à-Pitre qui dispose d’une gare maritime à proximité du centre-ville (croisière, cabotage, marchandises diverses). Un développement de la zone de Bergevin est programmé avec la construction d’un hôtel Première classe du Groupe Louvres Hôtels.

  • Place de la Victoire
  • La rue Frébault, la halle du marché aux Épices (classé MH)
  • Le musée Saint-John Perse (classé MH)
  • Le musée Schœlcher (classé MH)
  • Le Pavillon L’Herminier (classé MH)
  • Le Mémorial ACTe
  • L’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul (classée MH)
  • L’église de Massabielle et la grotte de Massabielle
  • Les statues de La Mulâtresse Solitude, du colonel Louis Delgrès, du colonel Ignace, de Marcel Lollia dit « Vélo », et la peinture murale des Émeutes de mai 1967 en Guadeloupe
0 Partages
Partagez
Tweetez
+1
Partagez