Le Moule
La ville du Moule, est localisée au nord-est de l’île de Grande-Terre sur la façade atlantique, son activité est principalement basé sur les services, l’agriculture et touristique. Ses habitants sont appelés les Mouliens.
La commune tient son nom du môle qui signifie jetée. Le Moule accueillait les résidences de l’aristocratie coloniale au début du XVIIIe siècle.
500 ans avant Jésus Christ, le bord de mer est occupé par des populations amérindiennes venues de l’Amérique Centrale, c’est la civilisation précolombienne composée d’Arawaks et Caraïbes. En 1660, leur départ sera contraint et forcé, à la suite de l’accord conclu entre l’Espagne et la France. Le bourg de la commune était dénommé Portland, il se trouvait situé sur ce que les moulins appellent aujourd’hui l’Autre Bord. Le Moule est devenu au fil des années le plus grand port commercial de Guadeloupe. Elle obtient dès le 20 septembre 1828, l’autorisation d’exporter vers la métropole française, sans passer par Pointe-à-Pitre.
1809 restera pour la commune du Moule et pour la Guadeloupe une date historique, pour la bataille héroïque qui eut lieu devant ses murs. Tout le sucre et le rhum de Grande-Terre était embarqué au Moule. Après les années 1850, de nombreuses faillites eurent lieu, l’économie locale s’effondra.
Sur le blason de la ville on peut lire l’inscription MENS AGITAT MOLEM (L’esprit meut la matière). Cette expression, par laquelle Virgile distingue la substance spirituelle de la substance matérielle, sert à désigner tout ce qui marque l’emprise de l’esprit sur la matière et la suprématie de la pensée, de l’intelligence et du génie.
En février 1952 a lieu le mouvement revendicatif le plus important qui ait impliqué petits planteurs et colons dans toute la Guadeloupe depuis les grèves de 1910. Le mouvement démarre au mois de novembre 1951 dans le nord Grande-Terre : Les revendications portent au départ sur la rémunération de la journée de travail et sur l’allègement des tâches sur les champs des usiniers békés. Elles s’élargissent rapidement à la demande d’un meilleur prix de la tonne de canne.
Le 14 février 1952, un barrage est érigé à l’entrée du boulevard Rouget pour empêcher l’accès de l’usine Gardel aux charrettes à cannes. Les militaires français qui occupaient la ville depuis trois jours tirent alors sur la foule tuant 4 Guadeloupéens et en blessant 14. Cette date fait partie intégrante de l’histoire de la ville et chaque moulien commémore cette date chaque année. Cette affaire est connue sous l’appellation de Massacre de la Saint-Valentin.
Le Moule abrite le seul port de la côte atlantique et la centrale thermique du Moule qui produit 27 % de l’énergie électrique livrée en Guadeloupe. La distillerie Damoiseau et l’usine sucrière Gardel, représentent l’essentiel de la production du secteur primaire.
La commune est également une destination touristique avec une station balnéaire réputée pour ses vagues et la pratique du surf. Elle a ainsi accueilli les championnats du monde de wave-ski en 2003.
- L’église Saint-Jean-Baptiste, classée aux Monuments historiques en 1978
- La maison coloniale de Zévallos
- Le moulin Saint-Guillaume et l’habitation sucrière Néron
- L’ancien Fort
- Le musée archéologiques Edgar-Clerc
- La batterie de canons
- La distillerie Damoiseau
- L’usine sucrière de Gardel
- L’ancienne fabrique de limonade
- Les principales plages de la commune sont : Anse à l’Eau, la plage de l’Autre-Bord, la plage de la Baie, la plage des Alizés.