Baillif

Baillif

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Baillif se situe dans le sud-ouest de la Basse-Terre en limite de la côte sous le vent par le nord, de l’agglomération de Basse-Terre par le sud et de Saint-Claude à l’est dont elle est séparée par la rivière des Pères. Elle s’étend sur le versant occidental du massif volcanique de Basse Terre qui se jette abruptement dans la mer des Caraïbes. La commune s’étend jusqu’au sommet du Grand Sans Toucher.

5 479 hab (2013)

225 hab./km2

24,37 km2

Le site de la rivière Du Plessis rassemble une vingtaine de roches gravées, ornées de 150 dessins. Celui de la rivière du Baillif fut découvert après le passage du cyclone Marylin en septembre 1995. Ces deux sites rupestres témoignent d’une occupation amérindienne, attestée dès le premier millénaire par la présence de villages côtiers explorés par les archéologues. Dans les hauteurs plusieurs découvertes de haches en pierre ont été signalées, traces probables d’une fréquentation pour l’entretien de jardins vivriers ou pour l’abattage d’arbres en vue de la construction de canoës.

Les premiers habitants sont des pères dominicains arrivés en même temps que les premiers habitants de Vieux-Habitants dès 1636. Le 26 janvier 1637, Charles Liénard de l’Olive, chargé de diriger l’expédition colonisatrice en Guadeloupe, concède aux religieux des terrains allant de la rivières des Pères (jadis appelée Rivière des Pères Jacobins) à celle du Baillif.

Jean de Boisseret d’Herblay, beau-frère de Charles Houël, fondateur de Basse-Terre, éleva un fort sur la rive droite de la rivière du Baillif entre 1649 et 1651. La commune fut ravagée par les anglais en 1691 et en 1703.

Baillif est l’une des communes rurales les plus actives de la Guadeloupe grâce à la culture de la canne à sucre et de la banane. L’une des principales industries présentes sur son territoire est la distillerie Bologne (produisant différents types de rhums agricoles, étiquetés rhum Bologne), qui est l’une des plus importantes de Guadeloupe en termes d’unités cannières.

Un ancien petit aéroport a été déclassé en aérodrome, toujours actif pour le transit de petits aéronefs.

  • La tour du Père-Labat, à la pointe des Pères, est le dernier témoin des premiers ouvrages fortifiés de la Guadeloupe réalisés par le Père Labat sur demande du gouverneur Auget et qui devaient protéger le sud le l’île des attaques anglaises. Elle a été érigée en 1703. La tour est haute de plus de 4 mètres, large de 13 mètres, les murs en pierres et en sable, sont épais de 2 mètres. Elle abritait une pièce à feu et une douzaine d’hommes pouvait s’y tenir. Les fortifications n’ont pas fonctionné car les Anglais prirent Baillif en 1703. La tour est inscrite en 1979 aux Monuments historiques.
  • Habitation-Sucrerie Clairefontaine, ancienne demeure de Georges de Bologne Saint-Georges (1711-1774) et de son fils Joseph Bologne de Saint-George (1747-1799), labellisée « Maisons des Illustres » en 2011.
  • Les roches gravées précolombiennes de la rivière Du Plessis dans le quartier Saint-Robert.
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